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lundi, le 10 MARS 2014
Lettre d'informations n°76 - CLI.M.A. 57-67-68


Nouveautés et informations sur l'association CLI.M.A. 57-67-68,
météo, climato et photo en Alsace-Moselle.


    1] La neige c'est sa passion, les dernières nouvelles, les anniversaires...


Bonjour à toutes et à tous

Après ce non-hiver en plaine nous avons décidé de débuter ce journal avec un clin d’œil à notre ami Pierre-Marie David alias Catlino (nivologue) qui a fait la une de certains quotidiens Alsaciens et Vosgiens.

Les chutes de neige humide et le vent tempétueux qui souffle sur les crêtes accentuent le risque d’avalanche dans le massif vosgien.
Selon Pierre-Marie David, spécialiste neige et avalanche dans les Vosges, « le risque vaut principalement dans les pentes raides du versant est alsacien où des couloirs devraient se purger jeudi et vendredi », indique-t-il à l’attention des pratiquants, alpinistes, skieurs, raquetteurs, de la montagne hors-piste.

Vu dans les DNA du 13/02/2014


 

Blizzard !  Vous avez dit blizzard ?


Sommet du Petit Hohneck, 1280 m. Vent de sud ouest à 60 km/h en rafales.

T°: 0°, 100% d'humidité. Visibilité < 100m

photo de Catlino à Gaschney - Muhlbach - Munster, le 16/02/14 à 13h00

Son blog: 

http://krampus.canalblog.com/archives/infos_neige_de_pierre_marie_david/index.html


 

Le livre de Jean-Sébastien Beck « Le temps au gré des jours » remporte un franc succès en librairie et sur son site dédié à ses ouvrages.

Les dédicaces se poursuivent également aux dates ci-dessous :

Samedi 15 mars : Hypermarché Leclerc à Marmoutier 10-12h  14-17h 

Vendredi 21 mars : Espace culturel Leclerc d’Altirch 14h-18h

Samedi 22 mars : Hypermarché Leclerc Issenheim 10-12h  14h-18h

Vendredi 28 mars : Espace culturel Leclerc de Cernay de 14h-18h 

Samedi 29 mars : Librairie 47° Nord Mulhouse 10-12h  14h-18h 

Samedi 5 avril : Maison de la Presse de Rohrbach-les-Bitche (Super U) 14-18h

Le livre est vendu au prix public de 20 euros, pour les membres et correspondants de CLIMA, remise de 25% !  

 

Description du livre >  http://www.clima.fr/livres.php

 

Vous pouvez le commander directement ici > j.beck@livres-beck.fr


 

Les anniversaires du mois de février et début mars.

Cyril le 14.02 de Hésingue (68)

Jean-Luc le 17.02 de Réding (57)  -  membre du comité

Loic le 18.02 de Zehnacker (67)

Ezéchiel le 20.02 de Habsheim (68)

Rémy le 28.02 de Beblenheim (68) 

Julien le 09.03 de Colmar (68) 

Très bon anniversaire à vous

Le comité


 
    2] Une année 2013 maussade en Moselle-est


La météo a pris l’eau

 

A l’image du bilan tiré au niveau national, l’année 2013 a été arrosée et peu ensoleillée en Moselle-Est.

C’est ce que révèlent les données des stations météorologiques situées à Seingbouse et Volmunster.

Si vous avez bronzé en 2013, c’est que vous n’êtes pas resté en Moselle-Est ! Moins de soleil que d’habitude et davantage de pluie, les données du centre Météo France de Metz ne laissent pas de place au doute : 2013 est une année à oublier au niveau climatique.

 

Il a neigé en mai

 

Sur l’année, le thermomètre a affiché 9,6 °C de moyenne à Seingbouse et 9,3 °C à Volmunster. « C’est plus froid que la normale climatique, qui se situe à 10,7 °C », précise Thierry Thouvenin, directeur du centre messin. Plus froid en hiver, mais surtout beaucoup plus froid au mois de mai : 11,3 °C de moyenne, contre 14,2 °C normalement.

« On a eu l’impression que l’hiver n’en finissait plus », poursuit le responsable météo. Les habitants de Gros-Réderching ne le contrediront pas : le 24 mai, ils ont eu droit à… une averse de neige ! Et tout le monde a laissé tourner son chauffage plus longtemps que d’habitude.


 

110 heures de soleil en moins

 

Le constant est tout aussi triste lorsqu’on aborde la question de l’ensoleillement. En 2013, il atteint 1 530 heures. « Il manque 110 heures par rapport aux normales climatiques. » Et c’est une nouvelle fois le mois de mai qui fait parler de lui, avec « un gros déficit : 118 heures d’ensoleillement, contre 200 heures normalement », relève Thierry Thouvenin. L’été n’a pas permis de rattraper ce retard, malgré « un épisode de chaleur fin juillet, début août ». Le pic de température date du 2 août : 34,3 °C à Seingbouse, 34,2 °C à Volmunster. Détail « assez surprenant » selon le directeur, ce pic en Moselle-Est ne coïncide pas avec la maximale de Metz, enregistrée le 27 juillet.

 

Pluviométrie record

 

Mais ce que l’on retiendra surtout de l’année 2013, c’est qu’elle a été la plus pluvieuse depuis 30 ans. La normale climatique s’établit à 757 mm. A Seingbouse, la pluviométrie a atteint 886 mm ; à Volmunster, 973 mm.

 

Le "remarquable" mois de mai se détache encore du lot. Il a plu deux fois plus qu’habituellement : 137 mm, contre 59 mm normalement. Mais l’automne n’est pas reste, notamment le mois d’octobre : il est tombé 141 mm alors que la normale climatique se situe à 72 mm. Tous ces chiffres confirment donc l’impression que vous avez pu avoir au cours des douze derniers mois : en 2013, le temps était vraiment pourri…

 

Méthodologie

 

• Les chiffres présentés ci-dessus ont été relevés dans les stations météorologiques de Seingbouse et Volmunster. Ces deux sites sont entièrement automatisés. Les températures sont prises "sous abri".

• Les données de 2013 sont comparées avec ce que l’on appelle les "normales climatiques". Il s’agit d’une norme internationale, une moyenne établie sur 30 ans, avec comme point de départ une année qui se termine par le chiffre 1. Actuellement, la période de référence est 1981-2010.

• Les stations de Seingbouse et Volmunster ont été mises en service récemment : août 2003 pour la première, janvier 2001 pour la seconde.

Les normales climatiques ont donc été calculées avec les données relevées à la station de Metz-Frescaty, qui fonctionne depuis 1929.

 

Fabien (source RL 26/01)


 
    3] Le bilan climatique dans nos régions analysé par Fabien


FEVRIER 2014 : ENCORE UN MOIS SANS HIVER


AU FIL DU MOIS


A l’instar de cet hiver 2013-2014 ce dernier mois de l’hiver météorologique aura été un mois extrêmement doux sur nos régions, dominé par un flux plus ou moins perturbé de sud à sud-ouest qui a maintenu les températures bien au-delà des normales saisonnières. Après deux mois de Février consécutifs plutôt froid (2012 et 2013) le fait marquant de ce mois aura été l’absence de jours sans dégel en région de plaine, ainsi que l’absence de neige sauf sur les Vosges, d’ailleurs immortalisé dans notre rubrique photo par notre nivologue David Pierre-Marie, alias catlino, que nous remercions. Ainsi tout au long du mois sous l’impulsion de cette douceur océanique les épisodes pluvieux et parfois venteux se sont succédé à un rythme soutenu, entrecoupés par quelques périodes de répits ou suivi par un ciel de traîne, porteur de giboulées dans un air plus ou moins rafraichi. Les gelées nocturnes, et encore quand il y en a eu car dans certaines stations il n’a pas gelé du tout, auront été faibles et surtout présentes en fond de vallée. Cependant nulle part dans notre réseau amateur le thermomètre n’est descendu en dessous de -5° Celsius, c’est pour vous dire la clémence de nos températures, de jours comme de nuits, et qui reflètent parfaitement cet hiver 2013-2014 au bilan final très doux.


 

TEMPERATURES


D’après la période de référence 1981/2010 la température moyenne d’un mois de Février, issue d’un panel d’une douzaine de stations de notre région, devrait osciller autour de +2.3°. Ce mois-ci au bilan les températures moyennes dans nos stations oscillent entre 4.6° à Wimmenau et 6.3° à Dalhunden, soit une anomalie positive des températures comprise entre 2.3 et 4° Celsius selon les secteurs. Si l’on rajoute l’effet urbain, cette anomalie atteint même 5.7° à Schiltigheim intra-muros.

 

Les extrêmes du mois des stations de plaine :

 

Températures minimales


Température minimale absolue et jour : -3.6° à Wimmenau le 1

La température minimale la plus élevée et jour : 7.6° à Jarny le 15

Nombre de jours avec Tn<=0°C : 19 Jours à Wimmenau

Nombre de jours avec Tn<= -5°C : /

Nombre de jours avec Tn< = -10°C : /


Températures maximales


Températures maximale absolue et jour : 15.3° à Monswiller le 24

La température maximale la plus froide et jour : 3.3° à Flexbourg le 5

Nombre de jours avec Tx<=0°C : /

Nombre de jours avec Tx>=25°C : /

Nombre de jours avec Tx>=30°C: /


 

PLUVIOMETRIE


Dans notre région la normale pluviométrique pour un mois de Février devrait se situer autour de 61mm.

 

Les extrêmes du mois:


Cumul minimal de précipitations : 33.1 mm à Kintzheim

Cumul maximal de précipitations: 95.2 mm au col de Saverne

Nombre de jours avec précipitations: 22 Jours à Gros-Réderching, Haegen, Réding, Sarrebourg et Wimmenau

Quantité maximale de précipitations en 24 heures : 26 mm à Schwobsheim le 15


 

ENSOLEILLEMENT


L’ensoleillement moyen d’un mois de Février devrait osciller autour de 79 heures sur notre région, ce mois-ci l’astre du jour a brillé 70 heures à Sarrebourg, 75 heures à Réding, 109 heures à Schwobsheim et 113 heures à Dalhunden. Comme bien souvent la plaine d’Alsace est davantage favorisée que le plateau lorrain et les sous-collines Vosgiennes.

 

AUTRES STATISTIQUES ABSOLUES DU RESEAU CLIMA


Nombre de jours avec neige : 2 Jours à Flexbourg, Gros-Réderching, Haegen, Monswiller, Wimmenau et au col de Saverne.

Nombre de jours avec grêle : 2 jours à Gros-Réderching, Haegen et à Wimmenau

Nombre de jours avec orage : 1 Jour à Gros-Réderching et à Wimmenau

Nombre de jours avec brouillard : 6 Jours à Wimmenau

Nombre de jours avec verglas : 2 Jours à Gros-Réderching, Réding et Wimmenau

Nombre de jours avec inondation : 1 Jour à Sarrebourg

Rafale de vent maximale : 82.1km/h à Jarny le 7

 

Fabien


 
    4] Les photos d'ailleurs...


Le coup de cœur de la rédaction, vu le peu de monde en vadrouille hors de nos contrées voici deux clichés de notre ami Florent.

Ruisseau, photo de Vonguckel à Arrigas - alt 1200 m (Gard) le 02/02/14 à 13h30


 

 

Prémices du printemps, photo de Vonguckel à Causse de Blandas (Gard) le 16/02/14 à 13h40

 


 
    5] Erosion côtière : le temps presse


Le ministre de la Mer, Frédéric Cuvillier, a annoncé des mesures destinées à planifier les futurs déplacements d’activités et de biens exposés le long des côtes françaises au risque croissant d’inondations et de submersion dans les années à venir.

 

La production d’une « cartographie de l’aléa d’érosion côtière à l’échelle nationale », rendant compte de l’état actuel du littoral, avec une prévision à 10, 40 et 90 ans, est la première mesure communiquée par Cuvillier de concert avec son collègue du Développement durable, Philippe Martin.

 

Près d’un quart du littoral français métropolitain recule du fait de l’érosion côtière, alors que les zones urbanisées représentent 23 % des terres situées à moins de 50 mètres des côtes en recul, a rappelé Frédéric Cuvillier en évoquant ces mesures à Cayeux-sur-Mer, juste au sud de la baie de Somme.

 

Dans cette commune balnéaire, il a observé une vingtaine de nouveaux épis en construction pour protéger la localité, ainsi que le hable d’Ault, un polder conquis sur la mer depuis des siècles, qui pourrait être ouvert aux très hautes marées de vives eaux pour atténuer les risques de submersion dans les secteurs habités.

 

Seconde initiative annoncée par Cuvillier, le lancement d’un « programme de gestion intégrée » de tous les risques encourus par le littoral et ses habitants, pour une meilleure prévention de l’érosion et de la submersion.


 

Des dégâts ailleurs

 

Une fois établies les données, « il faudra bâtir une stratégie d’aménagement », avec un « déplacement d’activités, quand nécessaire », a expliqué le ministre, face à une hausse attendue du niveau de la mer et aux tempêtes plus fortes et plus fréquentes qui devraient l’accompagner dans les années et les décennies à venir.

 

Les opérations de protection artificialisant fortement le trait de côte – souvent réclamées par les collectivités locales pour parer aux menaces immédiates – ne devraient plus être décidées que dans des secteurs côtiers très peuplés ou jugés d’intérêt stratégique pour le pays.

 

En empêchant le jeu de l’érosion naturelle par le blocage des lames et des courants, les zones portuaires ainsi que les digues et les remblais provoquent des dégâts sur d’autres points du littoral. Restaurer zones humides, cordons dunaires, mangroves et récifs coralliens, qui tous servent à protéger le littoral en absorbant, en dissipant l’énergie de la mer, devient une nécessité. En métropole, quelque 43,6 % du littoral restent stables mais 24,2 % subissent une érosion, et 43,8 % des côtes sableuses reculent, soit 1150 km, selon le ministère. Cela peut même dépasser 70 % dans le Pas-de-Calais et pour les falaises de craie de Seine-Maritime.

 

Jean-Luc (source RL 08/02)


 
    6] Señor météo


A Heckenransbach

 

Mikaël Guzik, señor Météo

 

C’est sa passion pour le ski qui a conduit Mikaël Guzik à s’intéresser à la météorologie. Sa station lui permet d’établir des statistiques. Il consulte aussi des forums spécialisés sur la toile et des radars à partir de son portable.

 

Une vraie station météo installée chez  ses parents à Cocheren, une plus modeste dans la maison qu’il a construite à Heckenransbach, annexe d’Ernestviller, des applications spécialisées consultables sur son iPhone… la météorologie est sans conteste le violon d’Ingres de Mikaël Guzik.

 

« Cette passion remonte à l’âge de 10 – 11 ans. A cette époque j’apprenais à skier et je voulais savoir si la neige allait tomber. Avec mes parents, on essayait de partir à Gérardmer et La Bresse chaque week-end » se souvient le trentenaire, responsable de rayon chez Leroy Merlin à Forbach. Les moyens d’information étaient limités : les spots sur la chaîne télévisée régionale et les infos des stations de ski.

 

L’arrivée d’internet puis de l’ADSL a tout changé pour Mikaël. « Je passais plusieurs heures par jour sur l’écran, tout en préparant mon bac technologique en génie mécanique au lycée Condorcet de Schoeneck ».

 



 

 

Le jeune homme qui « adore le froid, la neige » et rêve de découvrir un jour le Canada, s’intéresse aussi aux phénomènes naturels sortant de l’ordinaire : la grande tempête du 26 décembre 1999, le bel hiver 2010 pendant lequel le manteau neigeux a recouvert le paysage lorrain durant près de quatre semaines, le fameux hiver 54 au cours duquel la rigueur extrême des températures amena l’abbé Pierre à pousser à la radio son cri d’alarme.

 

A Cocheren, Mikaël relève la température, la pression atmosphérique, le dégré de pluviométrie ; il mesure la direction et laforce du vent… « La station envoie des données toutes les trois minutes sur l’ordinateur et j’établis des statistiques relativement précises » dit-il.

 

Accroché au mur de son salon, sa petite station lui indique des données locales actualisées toutes les six heures. « Pour l’instant, je n’ai pas pû réinvestir dans un équipement plus perfectionné. Cela coûte entre six cents et neuf cents euros »

reconnaît le nouveau propriétaire qui pense d’abord à l’aménagement de son intérieur.

 

 

 

 



 

Les gens s’énervent quand on se trompe

 

En revanche, il passe un certain temps sur des forums spécialisés et son iPhone. « quand on attend des choses intéressantes, du genre une annonce de précipitations neigeuses, je reste deux heures devant l’écran et je vais même au lit avec mon téléphone ».

Ses proches, ses collègues de travail le questionnent évidemment et aimeraient connaître ses pronostics. Mikaël reste prudent. « Je n’aime pas trop faire de prévisions. On voit bien avec Météo France que les gens s’énervent quand on se trompe.

La météo n’est pas une science exacte. La fiabilité dépend des périodes de l’année. En été, l’anticyclone peut rester en place deux à trois semaines. Mais en hiver, on peut annoncer des chutes de neige deux jours avant et encore à un endroit précis ».

 

Mikaël garde à l’esprit le tube de Carlos, qui sur un ton badin, mettait en exergue dans sa chanson Señor Météo les incertitudes inhérentes aux données du temps. Et oui, on peut prédire le soleil et se retrouver au frigo !

 

Fabien (source RL 26/01)


 
    7] Le temps à Haegen en février


Février 2014 : c’est le troisième mois consécutif beaucoup trop doux de « l’hiver » 2013/2014

Avec une moyenne générale de 5,7° (comme en 1966) c’est le quatrième mois de février le plus doux depuis le début de mes relevés débutés en 1961; seuls février 2007 (6,5°), février 1990 (6,7°) et février 2002 (6,9°) ont été encore plus doux ; la moyenne est de 3,2° et c’est février 1986 (-5,2°) le mois de février le plus froid. Mon minimum absolu de -1,9° (comme en 1995 et 2002) est le deuxième minimum le plus faible après 2007 (0°) contre une moyenne de -7,6° et un record de -15° en 1963, 1985, 1986, et 1991 ; mon maximum absolu de 13,5° est lui dans les normes (12,7°), les records étant de 20° en 1961 et 2° seulement en 1986.

Je n’ai eu que 3 jours de (petites) gelées, c’est là aussi le deuxième total  le plus faible après 2007 (2), la moyenne étant de 16 et le record de 28 en 1963 et 1986 (aucun jour sans gelée !). Pas de jour d’hiver (moyenne 4, mais 22 en 1986), 2 jours de neige (moyenne 7, aucun en 1966 et 2007, 17 en 1965 et l’an passé !), aucun jour avec sol enneigé (moyenne 8 mais 28 en 1963 et 1986, 27 en 1969).

Le total des précipitations est avec 67 mm tout à fait dans ma moyenne depuis 1994 (68 mm), les records étant de 149 mm en 1997 et  13 mm en 2012 ; seule une partie infime de ce total est tombée  sous forme de neige (ou pluie-neige) donnant un total de 3 cm de neige cumulée et une couche atteignant très fugitivement  0,5 cm (les moyennes respectives sont 15 cm et 8 cm et les records 101 cm en 1969 et  55 cm cette même année là). Un record absolu a été égalé, c’est celui du nombre de jours de pluie, 22 comme en  1977 (moyenne 8,  aucun en 1976 et 1986).

Ce « non-hiver » 2013/2014 pourrait être celui de tous les records dépassant  2006/2007. J’attendrai  la fin de la période hivernale (mi-avril) pour en faire le bilan définitif.

Charles


 
    8] Les photos de février retenues par le jury


 

Doux Février, grisâtre, monotone, la nature encore endormie est prête à se réveiller, les couleurs du printemps sont prêtes à éclore, à vos APN !

 

En attendant nos photographes ont fait quelques clichés.

 

Yves

 


 

1) Un ciel qui se dégage, lieu Wimmenau le 16/02/14 à 17h50 auteur Jean Beck


 

2) Trace, lieu Gazon du Faing - alt 1306 m le 12/02/14 à 15h30 auteur Catlino


 

3) Le printemps déjà, lieu Le Haut-Barr vu de Gottenhouse le 06/02/14 à 10h00 auteur Vendredi


 

4) Lenticulaire, lieu Mittlach 68 le 06/02/14 à 11h30 auteur Catlino


 

5) Giboulée de Mars, lieu Gros-Réderching le 09/02/14 à 15h30 auteur Fabien 57


 

6) L'Alsace sous le brouillard, lieu Billebaum le 24/02/14 à 11h10 auteur Vendredi

 


 
    9] Récit d'observation d'aurores boréales


Il est 8 heures du matin en ce 1er février 2014 à Vibersviller en Moselle.

 

Je me hâte de repousser le fourrage de la veille dans le couloir d'alimentation des vaches laitières. Le troupeau est enfermé dans l'aire d'attente et on entend le grondement sourd de la pompe à vide qui émane de la salle des machines. La traite a commencé depuis un moment déjà.

 

Malgré l'éclairage, il règne une pénombre tout à fait habituelle en cette période de l'année, dans le bâtiment des animaux...Quand soudain la lumière jaillit.

Stupéfaction ! L'aire d'exercice non couverte, entre la stabulation et la remise, en est transformée. Une clarté d'une intensité inouïe a envahi les lieux.

Du bout de l'auge, j'observe d'abord pendant quelques secondes ce phénomène inattendu.

 

Mais c'est plus fort que moi, je pose la fourche à foin. Et tel Ulysse en proie aux sirènes de la perdition, je me dirige vers le rayonnement mystérieux. Tout cela est d'un attrait irrésistible. C'est l'extase...

 

Une partie du ciel est restée opaque et morne.

 

Je ne cherche pas à comprendre. Je fais quelques pas en arrière...Pour voir le spectacle sous un autre angle. Je suis dans un état contemplatif absolument exquis.

C'est fabuleux. Inespéré. Inimaginable. Je ne cherche pas d'explication. Je veux seulement vivre l'instant que je sais éphémère.


 

J'ai devant moi une aquarelle orange d'une beauté sidérante. Des milliers de néons ne sauraient reproduire un tel éclat. Mais comme dit précédemment, ce qui est beau ne dure pas. D'où sans doute les réticences pessimistes de BAUDELAIRE sur le sujet. Car "la beauté" lui paraît dérisoire dans son poème intitulé "l'étranger", et il écrit " je l'aimerais volontiers déesse et immortelle".

 

Ce matin pourtant cette splendeur étrange avait l'air d'une main tendue pour atteindre l'inaccessible. Un peu comme si le ciel avait ouvert la route vers un monde neuf.

Une brèche vers un inconnu forcément meilleur.

 

Peut-être le paradis?

Peu importe, je fus le témoin heureux d'un événement rare.

J'ai vu l'aurore boréale.

Le feu disparut et la vie reprit son cours.

 

Témoignage d’Elvis Stengel  à Jean-Sébastien Beck lors de la conférence du 27/02 sur l’évolution du climat à la Grange aux Paysages à Lorentzen


 
    10] Dysfonctionnements climatiques


L’hiver n’est pas venu

 

Après une année 2013 très contrastée, un hiver absent, il semble que le climat se mélange les saisons.

Des singularités qu’on retrouve pourtant dans le lointain passé du Pays de Sarrebourg.

Tapis de pâquerettes, première feuille de tulipe, forsythia avec des fleurs, feuilles qui débourrent… La végétation dans le Pays de Sarrebourg, comme en Lorraine, est particulièrement en avance. La faune n’est pas en reste : 15 000 grues sont déjà remontées vers le nord. L’hiver avait débuté par un peu de gel en novembre. Pour le reste, peu de neige, plus de brouillard et un déficit d’ensoleillement. D’où un très mauvais ressenti. Un avant-goût de ce que sera le reste de 2014 ?

 

L’année passée était très contrastée au Pays de Sarrebourg. Claude Prud’homme, agent de l’ONF et  observateur climatologiste pour Météo France l’a constaté dans le domaine pluviométrique. « En 2013, on a battu des records, avec le mois de mai le plus arrosé depuis trente ans (170 l/m2) et le mois de juillet le plus sec, avec seulement 27 l/m2. » Les précipitations de 2013 étaient de 5 % supérieures à la moyenne trentenaire.

 

Tout aussi peu conforme que soit cet hiver, il est impossible de l’imputer directement au réchauffement climatique global, même si ses effets sont indiscutables.

 


 

Même au Moyen Âge

 

En témoignent ses recherches effectuées par notre correspondant, Roland Kleine, dans le Saarburger Zeitung du 20 janvier 1884. Ce journal, qui paraissait à Sarrebourg pendant l’annexion de l’Alsace-Lorraine à l’Empire allemand, compilait des anomalies plus importantes dans l’histoire du Pays de Sarrebourg :

 

• En 1172, la douceur de l’hiver permit aux arbres de se couvrir de feuilles : les oiseaux couvèrent et eurent des petits en février.

• L’année 1289 ne connut pas d’hiver.

• En 1421, les arbres fleurirent en mars et la vigne en avril. Les cerises mûrirent en avril et les raisins en mai.

• En 1538, les jardins étaient couverts de fleurs en janvier.

• L’année 1572 offrait les mêmes phénomènes que l’année 1172.

• Il y eut des épis à Pâques en 1585.

• De même les années 1607, 1609, 1613 et 1617 n’eurent pas d’hiver.

• Il n’y eut ni gelée ni neige en 1659 et en 1692.

• De même, 1781, 1807, 1822 sont des années où la température de l’hiver fut douce, ainsi qu’en 1864, pourtant année de grandes inondations.

L’hiver peut encore venir. Un regain tardif provoquerait des dégâts pour les arbres fruitiers, de nouvelles migrations, dangereuses, pour les oiseaux…

En clair, maintenant, il n’est plus temps !

 

Jean-Luc (source RL du 28/02)


 

Un grand merci à nos contributeurs et aux membres du jury photos

Merci de nous avoir lu

Pour la rédaction, Jean-Luc