Association CLI.M.A. 57-67-68
Identification
 
Nouveau? Créer un compte !

dimanche, le 10 MARS 2013
Lettre d'informations n°65 - CLI.M.A. 57-67-68


Nouveautés et informations sur l'association CLI.M.A. 57-67-68,
météo, climato et photo en Alsace-Moselle.


    1] C'est le printemps...


Le printemps (du latin primus, premier, et tempus, temps), est l’une des quatre saisons de l’année, dans les zones tempérées, suivant l'hiver et précédant l'été. Dans l’hémisphère nord, le printemps astronomique s’étend du 7 février au 7 mai, l’équinoxe de printemps représentant le milieu du printemps. Le printemps météorologique (demi-saison se trouvant entre les saisons froide et chaude) comprend les mois de mars, avril et mai. Le printemps calendaire varie selon les pays. En France, il s’étend du 20 mars (équinoxe de printemps) au 21 juin (solstice d’été). Dans l’hémisphère sud, ce découpage correspond à la saison d’automne.

Cette saison, marquant traditionnellement le renouveau dans la nature, se caractérise par un radoucissement du temps, la fonte des neiges, le bourgeonnement et la floraison des plantes, le réveil des animaux hibernants et le retour de certains animaux migrateurs.

 


 

Bonjour à tous,

Aujourd’hui 10 mars et à mi-chemin entre le printemps météorologique (1er mars) et le printemps calendaire (20 mars) nous vous souhaitons la bienvenue dans cette nouvelle édition de la newsletter, un sommaire à nouveau chargé et ce n’est pas pour déplaire à toute l’équipe de la rédaction.


 

Cela va bientôt faire 6 ans que l’association a été crée (30 mars 2007) et à l’heure des différents bilans météo qui vont suivrent voici quelques statistiques depuis la création du site.

-  12000 visites par semaine soit environ 1700/jour et ce chiffre est très stable
depuis quelques temps avec une tendance à la hausse.

- 2640 observations, dont 178 ces 12 derniers mois, et 22 ces 3 derniers mois.

- 5236 photos, dont 853 ces 12 derniers mois, et 254 ces 3 derniers mois.

- 52406 relevés, dont 7641 ces 12 derniers mois et 1891 ces 3 derniers mois (soit environ 21 relevés par jour)

- 1911 suivis quotidiens, dont 366 ces 12 derniers mois !

-1302 chapitres de newsletter, dont 332 ces 12 derniers mois et 104 ces 3 derniers mois

Un grand merci à tous


 

Les anniversaires du mois de février et début mars

Cyril le 14.02 de Hésingue (68)

Jean-Luc le 17.02 de Réding (57)  -  membre du comité

Ezéchiel le 20.02 de Habsheim (68)

Rémy le 28.02 de Beblenheim (68)

Julien le 09.03 de Colmar (68)

Très bon anniversaire à vous tous 

Jean-Luc

 
    2] Un pluviomètre artisanal à Sarrebourg


Le pluvio manuel de Daniel (alias dan57) station de Sarrebourg 

A mes débuts d’observateur j’utilisais les petits pluviomètres du commerce puis je suis passé au stade électronique.

Voyant des écarts je me lance dans la fabrication d’un pluviomètre de contrôle manuel de 1000 cm².

D’abord en test puis voyant le côté pratique et rapide il est en service depuis 1997.


 

Réalisation d’un pluviomètre avec des éléments issus du bâtiment.

L’ensemble se compose : 

- d’un entonnoir en cuivre de 35,68 cm de diamètre, c’est l’élément le plus long à réaliser selon qu’on est outillé.

- d’un couvercle en cuivre avec joint

- d’une réception de 15 litres dans pvc 200 mm (long. 45cm),  on peut déjà prendre des vacances !

- d’une vanne sphérique de 10 montée sur une double réduction pvc 200>32. 

Il faut compter la journée pour sa réalisation. 

Le tout est installé chez moi dans un angle de la tonnelle, l’entonnoir dépassant et  le receveur se trouvant à l’ombre. La vanne est à hauteur de mains soit 1.20m et l’entonnoir à 2.50m du sol.

Cette section de 1000 cm² a l’avantage de ne pas avoir à convertir les volumes de précipitations et d’utiliser n’importe quelle éprouvette ou doseur de liquide.

L’autre possibilité serait de peser au gramme près et on aurait 0,01mm !

Toujours un multiple de 1, donc 1cl = 0,1mm de pluie.

Relationnel > visuel : le petit verre après le café > 0,2mm équivalent d’une petite rosée du matin.

Daniel


 
    3] Bilan climatique de nos régions, février 2013


UN DEBUT DOUX PUIS HIVERNAL

AU FIL DU MOIS

Ce dernier mois de l’hiver météorologique a débuté par une influence encore relativement douce et humide en provenance de l’Océan favorisant le passage de quelques bonnes perturbations pluvieuses et neigeuses à basse altitude. Ensuite assez brutalement de l’air nettement plus froid s’est infiltré sur notre région le 5 marquant le début d’une période plus ou moins hivernale qui nous a accompagnée pratiquement tout le restant du mois avec tout de même très temporairement quelques jours de temps un peu moins froid au cours de la seconde décade. Durant cette période plus hivernale les chutes de neige ont été fréquentes et répétitives, les sols sont restés enneigés plusieurs jours consécutifs en de maints endroits, les gelées nocturnes, certes nombreuses, n’ont tout de même pas atteint les valeurs extrêmes que nous avions relevés durant la vague de froid de Février 2012 car le ciel est resté bien souvent très nébuleux durant les nuits. Cependant un certain nombre de nos stations n’ont pas dégelés pendant plusieurs jours, parfois consécutifs. En toute fin de mois une lente et laborieuse remontée des températures laissait augurer un temps un peu plus clément pour le début du printemps météorologique.


 

TEMPERATURES

D’après la période de référence 1981/2010 la température moyenne d’un mois de Février, issue d’un panel d’une douzaine de stations de notre région, devrait osciller autour de +2.3°. Ce mois-ci au bilan final nos stations relèvent par rapport à cette normale climatologique une anomalie négative plus ou moins prononcée selon les secteurs, en effet les températures moyennes oscillent entre -0.8° à Réding et  1.5° à Kraft.  Par endroits donc le déficit est proche de 3° Celsius.

Les extrêmes du mois des stations de plaine : 

Températures minimales

Température minimale absolue et jour : -15.2° à Réding le 14

La température minimale la plus élevée et jour : 7.9° à Allenwiller le 1

Nombre de jours avec Tn<=0°C : 25 Jours à Saverne et à Gros-Réderching

Nombre de jours avec Tn<= -5°C : 9 Jours à Réding et à Wimmenau

Nombre de jours avec Tn< = -10°C : 2 Jours à Réding et à Sarrebourg

Températures maximales

Températures maximale absolue et jour : 10.8° à Allenwiller le 1

La température maximale la plus froide et jour : -2.9° à Gros-Réderching et à Allenwiller le 22

Nombre de jours avec Tx<=0°C : 9 Jours à Saverne et à Allenwiller

Nombre de jours avec Tx>=25°C : /

Nombre de jours avec Tx>=30°C: /


 

PLUVIOMETRIE

Dans notre région la normale pluviométrique pour un mois de Février devrait se situer autour de 61mm.

Les extrêmes du mois:

Cumul minimal de précipitations : 29.5 mm à Kintzheim

Cumul maximal de précipitations: 92.3 mm à Allenwiller

Nombre de jours avec précipitations: 9 Jours à Gries, Monswiller, Sélestat, Kraft et Niederbronn.

Quantité maximale de précipitations en 24 heures : 41.9 mm à Saverne le 1


 

ENSOLEILLEMENT

L’ensoleillement moyen d’un mois de Février devrait osciller autour de 79 heures sur notre région, ce mois-ci l’astre du jour a brillé 45 heures à Sarrebourg, 46 heures à Réding, 47heures à Allenwiller, mais 85 heures à Sélestat et 102 heures à Kraft. Comme souvent la plaine d’Alsace est davantage favorisée que le plateau lorrain et les sous-collines Vosgiennes.

Enfin il est à noter qu’après 3 mois d’ensoleillement déficitaire, cet hiver 2012/2013 fera probablement partie de l’un des hivers les plus gris et sombres de toutes ces dernières années. (voir article n°9)

AUTRES STATISTIQUES ABSOLUES DU RESEAU CLIMA

Nombre de jours avec neige : 19 Jours à Gros-Réderching et à Wimmenau

Nombre de jours avec grêle : 3 jours à Monswiller

Nombre de jours avec orage : Pas mal de stations ont relevé un jour avec orage au passage d’un front convectif le 5. La liste serait trop longue pour tous les citer.

Nombre de jours avec brouillard : 11 Jours à Wimmenau

Nombre de jours avec verglas : 2 Jours à Jarny

Nombre de jours avec inondation : 7 Jours à Sarrebourg

Rafale de vent maximale : 70.8km/h à Jarny et à Sélestat le 5 

Fabien


 
    4] L'ours blanc


Au centre de cette photo (ci-contre) on aperçoit un homme en maillot de bain, marchant sur la Moselle gelée, au milieu d’un public chaudement vêtu. La scène a pour cadre le Quai des Régates, à Metz.

D’après les indications portées au verso, les faits se sont déroulés avant l’été 1947.

Un lecteur serait-il en mesure de reconnaître cet homme intrépide qui ne craignait pas le froid ? Quelles étaient les motivations qui l’animaient ? 

Il s’agit de Jean-Pierre Scheier, qui tenait autrefois un magasin de produits d’alimentation naturelle, à l’enseigne Tout pour la santé, situé rue de l’Esplanade (actuelle rue Winston-Churchill) à Metz. 

A l’instar d’un herboriste ou d’un naturopathe, il vendait aussi des tisanes, crèmes et autres onguents. Son petit magasin, détruit au moment de la construction des Nouvelles Galeries, fut transféré en Fournirue.

Titulaire d’un diplôme de masseur-kinésithérapeute, M. Scheier était par ailleurs l’inventeur de la « gymnastique vibratoire ». Cette méthode a été décrite par le docteur Dugast dans un ouvrage publié en 1961 (éditions Aryana).

Le commerçant était également un spécialiste de la nage en eau glaciale. Le 25 décembre 1937, il participa ainsi à une traversée de la Moselle organisée par la Natation messine, alors installée sur l’île du Saulcy, à l’emplacement actuel de l’Université. Le 5 février 1939, il présenta des exhibitions de sauvetage lors de la première coupe d’hiver de natation, toujours organisée par le club messin.


 

Bains glacés

Pendant des années, ce sont toutefois ses spectaculaires plongeons dans la Moselle gelée qui constituaient l’attraction de l’hiver, à Metz.

Sous l’oeil des curieux, il découpait dans la glace deux rectangles, espacés de quelques mètres. Une fois en maillot de bain, il s’enduisait de graisse et faisait quelques minutes d’exercices physiques, selon sa fameuse méthode. Puis, du haut d’une échelle, il plongeait d’un côté pour ressortir de l’autre. Quand on lui demandait s’il avait froid, il répondait : « Surtout hors de l’eau… ».

Le 30 décembre 1962, à l’âge de 65 ans, il réalisa sa performance sous les yeux du général Massu, alors gouverneur militaire de Metz. Ces exploits, maintes fois relatés dans le RL, visaient à promouvoir sa méthode de culture physique et les bienfaits de son régime alimentaire végétarien.

L’homme qui ne craignait pas le froid vécut longtemps, mais, vers la fin de sa vie, il se trouvait très handicapé par des rhumatismes.

Jean-Luc


 
    5] Les photos d'ailleurs...


Le coup de cœur de la rédaction

Rideau de pluie, photo d’Arnaud 67 à Bergheim en Allemagne le 02/02/13 à 10h50

 
Plage rocheuse de N’Gor, photo de Ried 67 à Dakar (Sénégal) le 22/02/13 à 21h00

 
Ouf ! Enfin, le refuge (800m) photo de Catlino à Ban de Laveline (Vosges) le 24/02/13 à 16h00

 
Boules de glace, photo de Vonguckel à Gorges de la Vis (380m) Gard, le 25/02/13 à 11h00

 
    6] Avalanche en Grande-Bretagne


Pour bien finir l’hiver….l’histoire d’une avalanche en Grande Bretagne, ça vous dit ?

Non, non ! Ce n’est pas une blague ! C’est vraiment arrivé …en 1836 ! C’est loin dans l’histoire, il est vrai,  mais ça vaut le coup de rapporter cet évènement pour le moins inattendu ! D’ailleurs le drame vient de là, personne ne pensait qu’une avalanche pouvait tuer en Angleterre !

Tout a commencé la veille de Noël 1836 par une tempête de neige hors du commun qui a couvert le pays d’un épais manteau blanc ; le jour de Noël le blizzard se mit de la partie ! Personne n’osait mettre le nez dehors car le ciel était presque noir toute la journée tant les flocons étaient drus ! Le vent violent a façonné d’énormes congères qui avaient entre 3 et 4,5 mètres de haut, imaginez le tableau ! Pour un Noël blanc, c’était plus que réussi !


 
C’est le jour de la St Etienne, le 26 décembre, que la plus grande catastrophe anglaise due à la neige se prépara  à Lewes, village coupé du reste du monde par la neige  comme bien d’autres; non loin de là 2 personnes étaient déjà mortes de froid dans les rues de Brighton. Les habitants de Lewes aperçurent au sommet des falaises qui dominent la localité de gigantesques corniches de neige qui surplombaient leurs rues ; rien que ça, c’était un évènement et tout le monde admirait le spectacle, non sans un frisson dans le dos ; les premières fissures apparurent très vite dans les corniches en équilibre instable au-dessus de Lewes dont les habitants avertis du danger qui les menaçait furent invités à quitter leurs maisons trop exposées ; mais rien à faire,  presque aucun riverain ne réagit et la plupart, ne prenant probablement pas conscience du risque réel qu’ils encouraient, restèrent (plus ou moins) tranquillement chez eux.

 

La catastrophe se produisit exactement le 27 décembre 1836 à 10h15 lorsque les corniches cédèrent d’un coup et que ces amas de neige très lourde se transformèrent en une véritable avalanche qui plongea de 107 mètres de haut sur les maisons en contrebas ! 15 personnes furent ensevelies sous des mètres de neige : 8 moururent étouffées ou tuées par les débris de leurs maisons effondrées. Le lendemain  28 décembre alors qu’on était encore à déblayer la neige et les ruines pour chercher des survivants, une deuxième avalanche se produisit et retarda énormément les travaux et l’efficacité des  secours. Aujourd’hui encore, le village est marqué par cette terrible catastrophe et si vous passez dans les rues de Lewes le souvenir de ces terribles journées survit encore dans le nom du pub du coin qui s’appelle « Snowdrop Inn ». 

D’après Paul Simmons : « Weird weather »

Jean Beck


 
    7] Le temps à Haegen en février


Février 2013: un mois froid, très neigeux et très peu ensoleillé

Avec une moyenne générale de +0,6° c’est le quatorzième mois de février le plus froid depuis 1961, à égalité avec février  2005 (moyenne 2,2°  records -5,2° en 1986 et +6,9° en 2002 ; -0.9° l’an passé) ; mon minimum absolu de -7,6° est exactement dans la moyenne (records -15° en 1963, 1985, 1986, 1991 et 0° en 2007 ; -14,4° l’an passé) ; mon maximum absolu  de +10,1° est nettement inférieur à la moyenne de + 12,7° (records +20° en 1961 et +2° seulement en 1986 ; +13,6° l’an passé).

J’ai eu : 

-- 23 jours de gel, (moyenne 16, records 28 en 1963 et 1986, 2 en  2007, 18 l’an passé) 

-- 8 jours d’hiver (t°max ≤ 0°) (moyenne 4, records 22 en 1986, aucun à 12 reprises, 12 l’an passé)

-- aucune température inférieure à -10°, moyenne 1 et 10 en 1985, 1986 et l’an passé

-- 17 jours de neige, record absolu comme en 1965, moyenne 7, aucun en 1966 et en 2007 (8 l’an passé)

 


 

-- 18 jours avec un sol enneigé (moyenne 8, records 28 en 1986, aucun à 8 reprises, 15 l’an passé)

-- 3 jours de brouillard (moyenne 3, records 12 en 1989, aucun à 8 reprises, 2 l’an passé)

-- 8 jours de pluie (moyenne 8, records 22 en 1977, aucun en 1976 et en 1986, 4 l’an passé). 

Les précipitations ont donné 91 mm, 42 mm tombant sous forme de neige (ma moyenne depuis 1994 est de 70 mm, records 149 mm en 1997 et 13 mm l’an passé dont 6 sous forme de neige)

La hauteur de neige cumulée a été de 62 cm, c’est la deuxième hauteur la plus importante après le record de 101 cm en 1969, ma moyenne est de 15 cm et il n’y avait pas de neige du tout en 1966, 1972, 1974, 1975, 1977, 1980, 1989, 1997, 1998, et 2007… ! (10 cm l’an passé) ; ma hauteur maximale de neige a été de 16 cm (moyenne 8 cm, records 55 cm en 1969 et rien aux mêmes dates de la rubrique précédente, 7 cm l’an passé).

Charles


 
    8] L'humidité


OBSERVATIONS : Il n'y a pas toujours de la pluie ou de la neige. Mais chacun peut  observer directement la présence de  l'humidité atmosphérique en regardant les  prés humides de rosée le matin et même le soir, en été. On peut également observer les effets de l'air humide au bord de la mer. Même dans les terres, on s'aperçoit très bien si l'atmosphère est sèche ou humide, par exemple lorsque de la buée couvre les glaces des autos ou des wagons dont l'intérieur est chauffé alors qu'il fait froid à l'extérieur.

PHYSIQUE : L’air est toujours chargé d'humidité, bien sûr de façon très variable, sous forme de vapeur d'eau, donc sous forme gazeuse. Mais la proportion d'humidité a une limite supérieure pour chaque température et, plus l'air est chaud, plus la quantité de vapeur qu'il contient est grande.  A l'inverse, le refroidissement de l'atmosphère fait diminuer son humidité.

On observe par exemple les valeurs suivantes :

 


 

Bien que la température joue un rôle très important dans le phénomène, sa connaissance ne suffit pas pour savoir quelle quantité d'humidité se trouve dans une masse d'air.  Aussi, on a décidé d'évaluer le rapport entre l'humidité absolue et celle qui correspond à une température maxima (humidité de saturation). Le résultat en est l'humidité relative. On a par exemple, dans l'air à 20°C, pour 10 g de vapeur d'eau par mètre cube, l'humidité relative suivante :

(Humidité absolue x 100         10 x 100    =   57,80 %
  humidité à saturation)               17,3

Le résultat arrondi, comme on le voit, représente 60 % d'humidité relative. Lorsque 1 m3 d'air contenant 10 g de vapeur d'eau se refroidit de 20°C à 10°C, la saturation de vapeur d'eau tombe à 9,4 g, et l'excès, soit 0,6 g, se précipite sous forme liquide : c'est ce qui explique la formation de rosée sur le sol en été, et de gelée blanche à la saison froide. On appelle " point de rosée " la température à laquelle la limite de saturation pour une masse d'air donnée est atteinte (soit 100 % d'humidité atmosphérique).


 

MÉTÉOROLOGIE : Il est important pour les prévisions de connaître l'humidité atmosphérique, ainsi que son évolution lors des réchauffements et des refroidissements. Si la température de l'air augmente, et que sa proportion de vapeur d'eau reste constante, le niveau de condensation s'éloigne, cet air devenant plus sec. Par contre, le refroidissement de l'air, à pression de vapeur constante, se traduit par une augmentation de l'humidité relative laquelle atteint 100% lorsque l'air est saturé. À partir de ce niveau, tout nouvel apport de vapeur d'eau entraîne la condensation et la formation de nuages. Ces derniers sont composée d'eau si la température est positive ou de glace si elle est négative. La rosée et la gelée blanche découlent du même phénomène qu'est la condensation. Mais la température du sol est déterminante : nous aurons de la rosée à température positive et de la gelée blanche à température négative.

PRÉVISIONS : Dans nos régions, l'air chaud après un parcours maritime  a une humidité relative élevée ce qui favorise la formation de nuages et des précipitations. Cette situation se rencontre pratiquement toute l'année. Par contre, l'air froid polaire ou continental a une faible humidité relative car il s'est asséché lors de son parcours continental. En conséquence, la formation de nuages et les précipitations sont plus rares. Situation fréquente en janvier et en février lorsque notre pays est soumis à un régime d'est sec et froid en provenance de l'Europe de l'Est.

Extrait du livre ''Guide de la météorologie'' par Günther D.Roth et Alain Gillot-Pétré

Fabien


 
    9] L'hiver de la grisaille en Lorraine


De retour depuis quelques jours, le soleil avait rarement été aussi attendu en Lorraine. Avec seulement soixante heures d’ensoleillement en deux mois, la région a connu l’un de ses hivers les plus gris. 

Dans son bilan annuel, Météo France le désigne comme l’un des deux faits marquants de l’hiver 2012-2013. 

Avec les chutes de neige record dans les Pyrénées, l’ensoleillement « exceptionnellement faible » sur le Nord-Est restera dans les annales des services météo. 

« Il s’agit du quatrième hiver le moins ensoleillé depuis la naissance des stations météo en 1929 (derrière 1951, 1952 et 1955) », confirme Hubert Barthélemy, adjoint au directeur du centre météo de Metz. Entre le 1er janvier et le 28 février, le soleil n’a brillé que 60 heures en Moselle et 64 heures en Meurthe-et-Moselle. À peine la moitié de la moyenne de référence pour cette période (130 heures). « Un ensoleillement inférieur à 87 heures pour les mois de janvier- février, cela n’arrive qu’une année sur dix », souligne Bruno Cunin, responsable adjoint du centre de Nancy. 


 

De l’eau, de l’humidité puis le froid !

Au mois de décembre, déjà, la Lorraine et ses régions voisines faisaient exception quand, partout ailleurs en France, l’ensoleillement était proche voire légèrement supérieur à la moyenne. Le manque de soleil s’est ensuite accentué au cours des deux derniers mois. Touchant tout le territoire, il a toutefois été particulièrement remarqué dans le quart nord-est, où de nouveaux records de grisaille ont été établis.

En janvier-février, la Lorraine a perdu cent heures d’ensoleillement par rapport à 2012. Et pourtant, elle ne fait pas partie des plus mal lotis. Auxerre remporte ainsi la palme de l’hiver le plus gris. Au mois de janvier, la ville bourguignonne n’a bénéficié que de onze heures vingt sept d’ensoleillement au lieu de soixante-quatre heures vingt deux en moyenne. Langres (Champagne-Ardenne) et Dijon (Bourgogne) complètent le podium, avec respectivement treize heures quarante-neuf et quinze heures vingt-quatre de soleil, très loin devant Nancy et Metz (environ vingt-deux heures).

Selon Météo France, le caractère exceptionnel de cet hiver 2013-2013 tient dans la combinaison de différents phénomènes météorologiques. « Nous avons connu une succession de périodes de perturbation, avec de fortes précipitations, explique Hubert Barthélemy. Une fois celles-ci terminées, nous aurions pu espérer un peu de lumière. Mais l’humidité et le froid ont bloqué les nuages bas et les brouillards, empêchant le soleil de percer » De retour depuis quelques jours, ce dernier devrait très rapidement se faire à nouveau désirer.

Jean-Luc (source RL)


 
    10] Bilan chiffré de l'hiver 2012/2013 à Gros-Réderching


Le bilan des trois mois d'hiver (Décembre-Janvier-Février) dégage une anomalie thermique légèrement négative.

Décembre 2012: Tm de 2.9° pour une normale de 2.1° soit un excédent de 0.8°

Janvier 2013: Tm de 1.1° pour une normale de 1° soit un excédent de 0.1°

Février 2013: Tm de -0.8° pour une normale de 2.1° soit un déficit de 2.9°

Pour les 3 mois de l'hiver la Température moyenne est de 1.1° pour une normale de 1.7° (1981/2010), donc un déficit global de 0.6° pour cet hiver 2012/2013


 

Autres chiffres des trois mois d’hiver:

Pluviométrie Normale: (105.4mm décembre, 87.4mm Janvier et 72.2mm pour Février) soit 265mm.

Relevé VP2 : 178.8mm décembre, 53.4mm en Janvier et 72.6mm pour Février soit 304.8mm.

Relevé SPIEA : 166.7mm décembre, 64.7mm en Janvier et 72.7mm pour Février soit 304mm.

- 77cm de neige cumulée (28cm en Décembre, 16cm en Janvier et 33cm en Février)

- 47 jours de neige (11 en Décembre, 17 en Janvier et 19 en Février) au minimum un flocon est suffisant au moment de l'observation.

- 46 jours avec neige au sol (10 en Décembre, 17 en Janvier et 19 en Février)

Hauteur de neige maximale: 15cm le 12 décembre.

Nombre de jour avec gelées: 55 jours (Normale 54.6 Jours sur les trois mois d’hiver)

Nombre de jour sans dégel: 21 jours (3 en Décembre, 10 en Janvier et 8 en Février) pour une normale de 17 Jours.

Fabien


 
    11] Les photos du mois de février retenues par le jury


Réchauffement climatique ?  en effet on trouve des grappes de raisin au stade de véraison (translucide), en Février !

J'en veux pour preuve la photo d'un de nos reporters qui a surpris une grappe en formation. 

Mais rassurons-nous !  ce n'était que des glaçons, à s'y méprendre avec une grappe de raisin.

A photographier sans modération.

Quelques beaux clichés pour ce mois de Février ! 

Yves


 
1) En sous-bois, lieu Wimmenau Parc Vosges du Nord le 09/02/13 à 10h00 auteur Jean Beck

 
2) Ombre, neige et soleil, lieu Sandplatz (près Windsbourg) le 09/02/13 à 13h00 auteur Vendredi

 
3) Splendide matinée glaciale, lieu Wimmenau Parc Vosges du Nord le 09/02/13 à 09h50 auteur Jean Beck

 
4) Une grappe de glace, lieu Wimmenau Parc Vosges du Nord le 23/02/13 à 10h20 auteur Jean Beck

 
5) Une seule trace, lieu Hengst (850m) le 09/02/13 à 13h30 auteur Vendredi

 
6) Nouvelle couche de neige au sol, lieu Wimmenau Parc Vosges du Nord le 11/02/13 à 09h40 auteur Jean Beck   

 
    12] Il y a dix ans à 21h41...


Il y a dix ans, l’Est de la France était secoué par un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle ouverte de Richter.

Partout, pompiers, gendarmes et policiers sont submergés d’appels : « La terre a tremblé ou quoi ? ». Oui. Elle a tremblé. Dans plus de quarante départements, trente-huit du Grand Est de la France (mais aussi Sarthe et Saine- Maritime). Lorraine et Franche-Comté sont bien évidemment dans le lot.

Il est 21h41, ce samedi 22 février 2003, de nombreux téléspectateurs cocoonent au chaud devant la Cérémonie des Césars… Quand la terre se met à gronder. Les verres s’entrechoquent, les murs craquent, quelques cheminées dégringolent. Les ressentis sont divers, à Besançon, le souffle n’a touché que certains quartiers. Le Pays de Montbéliard et le Territoire de Belfort, ont, eux, été plus exposés. À Nancy, la secousse est unanimement perçue. Les habitants du Haut du-Lièvre, quartier haut de la ville, surtout ceux de la tour panoramique qui grimpe sur cent mètres ont été bien ballottés…

Ce n’est pas la panique mais des dizaines de centaines de personnes se précipitent horsde chez elles, en pyjamas pour certaines, au mépris des températures glaciales. Toutes n’ont qu’un objectif : se rassurer, partager leurs émotions a posteriori. C’était bien un séisme, d’une magnitude de 5,4 sur l’échelle ouverte de Richter. La secousse a duré une dizaine de secondes. L’observatoire des sciences de la terre de Strasbourg localise l’épicentre de ce phénomène tectonique dans le secteur de Jeanménil dans les Vosges (entre Rambervillers et Saint-Dié).


 

Grand frisson

L’onde de choc, qui circulait à une dizaine de kilomètres de profondeur, a atteint les pays limitrophes du flanc Est de l’Hexagone : Belgique, Suisse, Luxembourg, Allemagne, notamment dans le Bade-Wurtenberg où une chaussée s’est ouverte. Impressionnant. Mais sans conséquence grave. Aucun mort n’est à déplorer. Par précaution, un millier de personnes ont été priées de quitter l’Opéra du Rhin où se jouait Arabella de Richard Strauss. A Nompatelize (88), une cinquantaine d’enfants, âgés de 6 à 12 ans, en classe de neige ont été temporairement relogés, une fissure étant apparue dans le centre de vacances qui les accueillait.

Quelques dégâts matériels ont été recensés, ici ou là. Bris de verre, voitures détériorées, église et bâtiments publics lézardés. Quelques bâtisses déjà mal en point ont reçu là le coup d’estocade et devront être démolies. Baccarat, proche de l’épicentre, connaît un problème extrêmement fugace sur son réseau d’eau potable, troublé par de fines suspensions.

La région en a été quitte pour un grand frisson… 

« Evénement significatif »

Le séisme du 22 février 2003 a été suivi de plusieurs répliques dont une enregistrée le dimanche à 4h53, d’une magnitude de 3,1. L’observatoire des sciences et de la terre de Strasbourg a qualifié l’épisode « d’événement significatif mais pas exceptionnel ». Sans remonter à 1682, année d’un tremblement de terre important, la région de Remireront est souvent frappée. En 1982, une secousse de 5,8 à 6 sur l’échelle de Richter y avait été enregistrée. Un autre séisme, d’une magnitude de 4,6 s’est produit en décembre 1984. L’Alsace-Lorraine était plus généralement secouée en avril 1992 par un séisme de magnitude 5,6. Le 23 février 2004 à 18h31, la Franche-Comté a été victime d’un séisme classé 5,1 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre a été localisé près de la commune de Baume-les-Dames dans le Doubs. Conséquence, à 25 km de là, à Besançon, une partie de la ville, soit 25 000 personnes, a été plongée dans le noir pendant plus d’une heure… Sans faire de gros dégâts, la secousse a été perçue à Lyon, Belfort, Strasbourg, dans le sud des Vosges, en Meurthe et Moselle, une partie de la Bourgogne, en Suisse et dans le sud-ouest de l’Allemagne.

Jean-Luc


 

à nos contributeurs et membres du jury photos

de nous avoir lu

Contact rédaction > jl.feltmann@meteo-reding.com