Association CLI.M.A. 57-67-68
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mercredi, le 10 NOVEMBRE 2010
Lettre d'informations n°39 - CLI.M.A. 57-67-68


Nouveautés et informations sur l'association CLI.M.A. 57-67-68,
météo, climato et photo en Alsace-Moselle.


    1] En bref !


Joyeux Anniversaire à Joël de Hommert pour ce début novembre et hop un petit verre à la santé de mon voisin distant de 16 kilomètres.

 

Aux membres du comité.

Rappel: Prochaine réunion du comité le samedi 20 novembre à 14h00 chez le Président à Wimmenau.

Soyez tous ponctuel, l'ordre du jour étant chargé.

Merci de votre compréhension.


 
    2] Records en météorologie


Quelques valeurs records en météorologie dans le monde

Hauteur maximale des précipitations:

En 5 minutes: 63mm à Porto-Bello (Panama) le 29.11.1911

En 12 heures: 1340 mm à Belouve (La Réunion) le 29.02.1964

En 24 heures: 1870 mm à Cilaos (La Réunion) du 15 au 16.03.1952

En 1 mois: 9300 mm à Cherrapunji (Inde) en juillet 1861

En 12 mois: 26 461 mm à Cherrapunji (Inde) d'août 1860 à Juillet 1861

Le minimum de précipitations:

Arica (Chili) 0,8mm par an en moyenne

Température:

La plus élevée: 58°c à El Aziza (Libye) le 13.09.1922

La plus basse: -88,3°c à Vostok (Antarctique) le 24.08.1960

La pression la plus élevée: 1083 mb à Agata (Sibérie) le 31.12.1968

La pression la plus basse: 874 mb dans l'oeil d'un typhon sur le Pacifique

Le grêlon le plus lourd: 1,9 Kg grêlon recueilli au Kazakstan (URSS) en 1959

Les brouillards les plus fréquents: Vers Terre-Neuve, 120 jours de brouillard par an en moyenne

Les orages les plus fréquents: Bigor en Indonésie 322 jours avec orages en moyenne par an

Extrait du Livre > La Moselle et son climat


 
    3] La surfusion


La surfusion est l’état d’une matière qui demeure en phase liquide alors que sa température est plus basse que son point de solidification.

Par exemple quand l’eau  reste liquide en dessous de 0°c.

A -5°c l’eau peut encore être liquide à condition d’être pure et stable, la moindre secousse, vibration peut faire remonter la température à son point de solidification (0°c) donc formation de glace.

 

Petite histoire écrite par Malaporte (dans « kaput »):

Dans les années 40, en hiver, une troupe de chevaux affolés par un incendie plonge dans les eaux de l’immense lac Ladoga en Russie. Une fois entrés dans l’eau, celle-ci se congèle brutalement, emprisonnant les malheureux animaux.. cela ressemble bien à une solidification après une surfusion !

Yves


 
    4] Le temps du week-end


Un dicton dit la chose suivante : « Le vendredi n’est pas un jour comme les autres,  c’est souvent le plus beau jour de la semaine, ou alors, à l’opposé, le plus détestable. » Tout le monde sait que les dictons, surtout ceux qui concernent la météo, n’ont pas d’intérêt scientifique mais à l’époque où l’on n’avait pas de stations ni de prévisions météo, ces petites phrases, comme celles qu’on vous sert Fabien et moi-même à la fin de chaque synthèse quotidienne, avaient l’avantage de donner un repère plus ou moins fiable aux agriculteurs d’antan.

Le docteur Ashwoth, un fan de météo qui habitait Rochdale dans le Lancashire en Grande Bretagne à la fin du XIXe siècle, après une longue étude sur quelques années trouva, étonnant que le temps changeait d’une manière régulière au moment du week-end ; en prenant les données pluviométriques de sa ville natale il arriva à la conclusion que le dimanche, parmi tous les jours de la semaine, était celui où il pleuvait le moins, et ceci d’une manière systématique ! Si les jours de semaine connaissait  en moyenne des pluies similaires jusque dans la nuit de samedi à dimanche, pendant le repos dominical les conditions météo étaient plus agréables et surtout moins humides que le restant de la semaine (quelle chance pour les gens qui n’avaient que ce jour pour souffler).  Alors, se demanda-t-il, pourquoi ?


 

Il remarqua rapidement que le cumul des pluies était le parfait reflet de l’activité industrielle de la région : en effet les pluies étaient plus fréquentes quand les usines fonctionnaient alors que le dimanche, l’activité industrielle cessant, le temps était plus sec ; et il comprit que les fumées que crachaient les hautes cheminées des manufactures projetaient de nombreuses poussières en altitude et que ces particules favorisaient la condensation de la vapeur d’eau : ainsi la formation de gouttes de pluie s’accélérait et les pluies étaient plus soutenues ; tout le monde connaît le phénomène des « neiges industrielles » des grandes villes industrielles comme c’est souvent le cas à Strasbourg alors qu’aucune neige n’est annoncée et qu’autour de la capitale alsacienne il règne un temps froid et sec. C’est exactement le même phénomène, beaucoup plus visible bien évidemment quand on a une fine couche de neige au sol !


 

A Adélaïde en Australie, en 1995,  un météorologue, le Docteur Gordon, membre de l’Institut des Sciences de l’Atmosphère et de la Marine, a produit un article dans le magazine « Nature » dans lequel il parle de sa découverte après une étude des données météo durant 14 années : les nuits du week-end sont plus froides que le restant de la semaine ;  un refroidissement commence le  jeudi pour durer jusqu’au dimanche ; ensuite un réchauffement se produit de lundi jusqu’à mercredi , ce dernier jour étant en moyenne le plus chaud de la semaine;  il remarque une régularité de ce phénomène dans la durée ; pour expliquer ce fait avéré,  il fait également référence à l’activité humaine : en effet pendant la semaine l’atmosphère est encrassée par la pollution industrielle de la région et ceci va crescendo jusqu’à mercredi, alors que, quand on s’approche du week-end, dès jeudi, cette pollution décline d’une manière assez nette…… Mais alors dans ce cas, nous aurions affaire à un très long week-end, puisque, d’après le docteur Gordon, on pourrait comprendre que les Australiens d’Adélaïde commencent leur fin de semaine dès jeudi…. ??!! La question reste ouverte !

 

Jean Beck


 
    5] Les plantes et le climat


Savez-vous que les plantes influent sur le climat ? Bien sûr pas une petite pâquerette isolée dans une plate-bande, mais un ensemble de plantes, de végétations arrive à donner, à plus ou moins grande échelle, une originalité au temps qu’il fait !

En effet il se trouve que les feuilles évaporent de l’eau à travers les petits pores qui s’ouvrent et se ferment à leur surface (comme c’est le cas pour notre peau): cette perte de l’eau pompée par les racines (l’eau monte dans la plante et la sève descend contrairement à ce que l’on pense communément dans l’expression « la sève monte » ) peut être traduit comme une transpiration de la plante  qui offre l’avantage de rafraîchir  la surface des feuilles et d’amorcer la pompe qui puise l’eau  et les sels minéraux dans le sol ! Les quantités d’eau évaporées sont étonnamment  très importantes : 500 tonnes d’eau sont envoyées dans l’atmosphère par  un pré de 0,4 ha du mois de  mai au mois de juillet, les plus ensoleillés ! Ce n’est pas rien ! Un arbre de 20 m  de haut « transpire » environ 200 litre d’eau au quotidien !

La suite dans la rubrique > Dossiers (météo)


 
    6] Les photos du mois d'octobre


Avec plus de 100 photos et 34 lieux couvrant le Nord Est de la France, nos photographes nous ont encore une fois de plus émerveillé!

Pour ce mois d'octobre les premiers frimas ont rivalisé avec des clichés d'automne hauts en couleur.

Yves 


 
1) Givre à gogo sur Wimmenau parc des Vosges du Nord le 22.10.10 (08h50) par Jean Beck

 

2) Mitigé à Illkirch-Graffenstaden le 25.10.10 (15h30) par René du 67


 
3) Tournesols givrés à Wimmenau parc des Vosges du Nord le 22.10.10 (09h00) par Jean-Beck

 
4) Levé timide du soleil à Illkirch-Graffenstaden le 30.10.10 (08h00) par René du 67

 
5) Et le rose remplace le feu du ciel à Wimmenau parc des Vosges du Nord le 06.10.10 (19h10) par Jean Beck

 
6) Amélioration l'aprés-midi à Illkirch-Graffenstaden le 02.10.10 (17h30) par René du 67

 
    7] Les mois d'octobre à Wimmenau


Sur les 5 dernières années les variations d’une année sur l’autres peuvent être exceptionnelles ; si elles sont minimes pour les deux dernières années 2009 et 2010, elles sont parfois à l’opposé des conditions météo des années précédentes.


 
Les températures :

2009 et 2010 ont des moyennes quasiment identiques, 8,3° pour la première, 8,1° pour la seconde (référence à la moyenne de 10,5° à Strasbourg sur les 30 dernières années) mais la différence réside dans le nombre important de jours de gel dû aux longues conditions anticycloniques : 14 jours cette année , le record pour la période, contre seulement 8 l’année passée. La température minimale la plus basse est quasiment identique pour les 2 années, légèrement inférieur à -5° mais  si les maximales n’ont dépassé les 20° que 4 jours durant, il faut se rappeler l’extrême douceur du 7 octobre 2009 avec 25,5°, température non atteinte en 2010 où le mercure a plafonné à 22,4° le 4 octobre.

Par rapport aux autres années les moyennes sont inférieures à celle de 2006, extrêmement douces avec  11,7°, les autres années  2007 et 2008 se situant autour des 9°. Le nombre de jours de gel est en général situé entre 6 et 8 sauf en 2006 où il n‘a pas gelé un seul jour tout au long du mois d’octobre. Le record de douceur de 2009 n’a pas été égalé malgré une bonne douceur le 4 octobre 2007 avec 24,8°.


 
Pluviométrie :

Les cumuls de pluie sont tout à fait corrects et dans la bonne moyenne avec les 48,2 mm d’octobre 2010 ; C’est trois fois moins que les fortes pluies d’octobre 2006 où il est tombé en un seul jour 47,7 mm le 3 du mois, et deux fois moins qu’octobre 2008 qui a été également beaucoup trop arrosé (sans trombes d’eau cette fois-ci). A noter également que nous sommes loin de la sècheresse d’octobre 2007 où il n’a plu que 2 jours pour un total de près de 11 mm pour tout le mois. Néanmoins il est tombé un peu plus de précipitations que l’année dernière où l’on a recueilli 10 mm de moins dans notre pluviomètre.


 
Conclusion

Le mois d’octobre est globalement plus frais que les autres années pour cette période de 5 ans, est-ce déjà un effet des rejets de cendres du volcan islandais ? Mais la pluviométrie est dans les normes malgré la longue période anticyclonique sèche (mis à part la rosée ou le givre du matin qui ont apportés quelques mm dans le pluviomètre). Sans oublier qu’il y a eu 12 jours de brouillards plus ou moins tenaces, parfois même givrants.

Jean Beck


 
    8] Le bilan climatique du mois d'octobre


 DU DOUX AU FRAIS, PEU DE PLUIE ET BIEN ENSOLEILLE …

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Le mois d’octobre 2010 aura débuté par un temps humide et bien doux, puis rapidement des  conditions automnales calmes et anticycloniques nous ont accompagnés jusqu’en milieu de mois. Cependant à cette période de l’année les brumes, brouillards et nuages bas sont devenus de plus en plus fréquents dans les fonds de vallées et en plaine, après leurs dissipations parfois lentes nous avons encore profités d’un ensoleillement assez généreux pour cette époque de l’année, en dehors de certains secteurs qui sont restés toute la journée le nez dans la grisaille.

La seconde quinzaine fût tout autrement, en effet les premières incursions froides en provenance du Nord nous rappellent que la saison froide approche désormais à grand pas, ainsi les gelées sous abris ont été assez fréquentes et quelques chutes de neige sur les Vosges ont provoqué la formation d’un premier tapis blanc en moyenne montagne.

 

 

TEMPERATURES

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Avec température moyenne comprise entre 7.7 et 8.7°Celsius selon les secteurs, elles sont encore une fois légèrement inférieures à la normale, l’écart est en moyenne d’un degré Celsius. En début de mois, nous avons encore profités de sensations estivales avec des températures largement au-dessus des normales puisque le mercure a parfois franchi la barre des +25° Celsius le 3/10. Puis celles-ci ont baissé de manière significative en début de deuxième décade avec l’apparition de gelées blanches, les matinées furent particulièrement froides entre le 21 et le 23, à noter que certaines stations situées dans de véritables trous à froid ont relevé jusqu’à 14jours de gel sous abri durant ce mois, ce qui constitue presque un record. Ensuite les températures ont peu à peu progressé et nous avons renoué avec un peu de douceur en fin de mois.


 
 

PLUVIOMETRIE

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Les cumuls pluviométriques sont déficitaires ce mois-ci, la normale se situe en moyenne au tour de 64mm sur nos régions. Ce mois fût donc plutôt sec puisque les précipitations sont parfois inférieures de 50% à la normale, un déficit surtout évident durant une première quinzaine très peu pluvieuse.

 

 

ENSOLEILLEMENT

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La bonne nouvelle, c’est que ce mois d’octobre aura été bien ensoleillé, un ensoleillement qui est excédentaire sur l’ensemble de la région. En effet en moyenne le soleil nous gratifie de sa présence durant 108heures lors d’un mois d’octobre normal, ce quota a été dépassé assez largement puisque sur la région celui-ci a été présent entre 125 et 134heures selon les secteurs, seul bémol les grisailles parfois tenaces qui ont pu atténuer cet ensoleillement dans certaines communes.

 

Fabien

 

 
    9] Remerciements


à Yves, Jean et Fabien qui font vivrent tous les mois votre newsletter.

Une fois n'est pas coutume, merci également à Jules et Xavier du jury photo qui sans relâche avec Yves regardent sous tous les angles vos photos postées sur le site afin d'établir le classement du mois.

Contact newsletter > jl.feltmann@meteo-reding.com