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Dossiers météo-climato-photo


    1] évolution du manteau neigeux


Évolution du manteau neigeux

Selon le type de température que doit parcourir le flocon entre sa formation et son arrivée au sol, on aura un ou des types de cristaux plus ou moins favorisés. Lorsque la température est assez chaude et humide (eh oui ça, arrive), on aura la formation de gros flocons qui emprisonnent peu d'air et donne de la neige très dense. Le rapport entre le nombre de centimètres accumulés dans ce cas et l'eau qu'ils contiennent est très faible, de l'ordre de 4 à 8 mm de neige pour 1 mm d'eau. Par température froide, l'inverse se produit et on peut facilement obtenir un coefficient de 25:1 pour la neige poudreuse. La moyenne est de 10:1, soit 1 cm de neige pour 1 millimètre d'eau contenue. Voici pour ceux qui se posent la question de transformer une hauteur de neige en quantité d’eau dans le pluviomètre….. mais on peut faire fondre la neige et mesurer la quantité recueille ou alors, plus onéreux, installer un réchauffeur dans le pluviomètre.

La neige fraîchement tombée est également soumise à l'action du vent, surtout si elle est très légère. Ceci donne la « poudrerie » au Canada, appelée ailleurs « chasse-neige », et dans un cas extrême le « blizzard ». Elle peut se concentrer en tas plus ou moins épais, les « bancs de neige » (Canada) ou les congères (Europe). Ce n'est pas le cas de la neige de printemps, compacte et riche en eau, rapide à fondre sur place. En montagne, le vent est à l'origine de corniches qui peuvent piéger les randonneurs ou les skieurs en se dérobant sous leurs traces.

La neige n'est pas un matériau inerte du tout. Elle est au contraire en constante évolution et ne cesse de se transformer, soumise à l'action de son propre poids qui la tasse, ainsi qu'aux différences de températures entre le jour et la nuit. Si la pente est raide, le manteau peut devenir instable et provoquer des avalanches.

La métamorphose d'isothermie

Elle se déroule lorsque le gradient thermique dans la couche est faible, inférieur à 5 °C par mètre. À cause des déséquilibres de vapeur interne les  dendrites du cristal se détruisent au profit du centre du cristal. Les cristaux s'arrondissent donc et leur taille se calibre. On les appelle grains fins. Les contacts ainsi créés entre eux correspondent à la formation de ponts de glace qui soudent les cristaux les uns aux autres. C'est le phénomène de « frittage ». La couche de neige gagne en cohésion et en densité.

La métamorphose de gradient moyen

Elle apparaît quand le gradient thermique au sein de la couche est compris entre 5 et 20 °C par mètre. On observe également un transfert de matière par sublimation ou congélation mais la direction privilégiée est la verticale, du bas vers le haut. Les cristaux se transforment en «grains à face plane s ».

La métamorphose de gradient fort

Lorsque le gradient thermique est supérieur à 20 °C par mètre, ce qui est énorme mais cela arrive lorsque le soleil monte en régime, le flux de vapeur au sein de la couche de neige devient très fort. Après une dizaine de jours, il y a apparition de « gobelets » (ou givre de profondeur) qui peuvent atteindre plusieurs millimètres de diamètre. Le manteau devient alors très instable, se trouvant sur un véritable roulement à billes….. qui n’attend que de se mettre en branle.

La métamorphose de fonte

Elle se traduit par l'apparition d'eau liquide au cœur du manteau neigeux. Elle est provoquée par une chute de pluie ou un redoux prolongé. Il se forme des agglomérats dits grains ronds (« gros sel ») qui rendent le manteau neigeux très instable.


  par beck
 
    2] bilan énergétique


Bilan  écologique et énergétique

L'énergie solaire contribue au réchauffement des sols de manière inégale. Un facteur important est l'  « albédo » qui mesure la part réfléchie du rayonnement. L'albédo moyen sur Terre est de 0,28. Comme la neige fraîche est d'un blanc particulièrement pur, elle fait grimper l'albédo à 0,85. Cela implique une réflexion importante des rayons lumineux du soleil, donc un moindre apport d'énergie. La neige ancienne gardant un albédo de 0,60, on comprend que les sols enneigés tendent à rester froids en surface, donc à garder leur manteau.

A contrario, les forêts de résineux profitent de leur albédo faible (0,12) et de la lumière réfléchie pour libérer leurs branches pour les sauver ainsi de la rupture en cas de couche trop importantes.

Rôle protecteur

La neige est un excellent isolant, car elle renferme une grande quantité d'air. Par sa présence, les écarts de température sont diminués et le sol gèle moins en profondeur. Souris et campagnols vivent dans l'espace subnival sombre et tranquille, se déplaçant sans cesse dans un réseau de tunnels et grignotant les tiges des plantes.

De même, la végétation couverte de neige est protégée des fortes gelées. Certaines plantes d'altitude continuent leur activité pendant l'hiver. La  perce-neige est capable de traverser une certaine épaisseur de neige pour fleurir. Quand l'épaisseur est trop forte, l'allongement des tiges se fait à l'horizontale et dans tous les sens et c'est seulement quand ils sont libérés que les tiges se redressent.

Les Inuits ont tiré profit de cette propriété pour leur maison de neige, l'igloo. De structure hémisphérique, l'habitation est construite en disposant des blocs de neige durcie. Le sommet est réservé à un bloc de glace translucide et le tout est consolidé avec de l'eau glacée. Même par -40 °C, la température intérieure au sol est de -5 °C. Toutefois, l'igloo n'est qu'une résidence de chasse temporaire et non la maison réelle de l'Inuit.

Pareillement, la neige abrite de petits animaux comme les vers de neige. Ceux-ci profitent des réserves d'air pour creuser de petits tunnels souterrains et se mettre à l'abri du gel.

Source : Wikipédia


  par beck