Dossiers météo-climato-photo
1] tout savoir sur ce phénomène
par beck
2] les flocons jusqu'à l'extrême
Dans l’après-midi du 10 janvier 1915 la ville de Berlin eut la surprise de vivre une chute de neige assez courte mais exceptionnelle car, parmi les flocons habituels, se trouvaient des flocons d’une dimension énorme, avec un diamètre allant de 8 à 10 cm ! Leur forme était ronde ou ovale et leurs rebords étaient courbés vers le haut pendant leur chute ; ces espèces d’OVNI de neige étaient si lourds qu’ils ne pouvaient pas virevolter comme les flocons normaux mais, au contraire, descendaient tout droit directement vers le sol, avec cependant un léger tremblement perceptible à leur passage. Les journaux à sensation de l’époque ( on est alors en pleine guerre mondiale) en firent des articles à sensation !
Ce n’était pas la première fois qu’un tel phénomène s’est produit sur la planète ! Vers midi le 7 janvier 1887, à Cheptown aux USA, ce sont des flocons de 9 cm qui commencèrent à tomber ; un habitant de la ville eut l’idée de prendre une soucoupe pour essayer d’en attraper quelques uns : il en captura dix et les pesa pour trouver un poids de seulement 1,4 g, ce qui est tout de même très léger pour une telle quantité.
Mais le record est tenu par la chute de neige de Fort Keogh dans le Montana le 28 février 1887 : les flocons étaient plus longs que large pour atteindre jusqu’à 38 cm; certains d’entre eux étaient également très épais, jusqu’à 20 cm, mais toujours assez légers aux dire de l’employé des Postes qui se trouvait là ! Cette chute de neige mémorable se produisit sur plusieurs kilomètres carrés autour du ranch de Matt Coleman ! Malheureusement il n’y eut pas de rapport précis établi à ce moment-là et l’on ne sait pas les effets qu’eurent ces gigantesques flocons en touchant le sol, les habitations ou les curieux venus admirer le phénomène !
Ces flocons gigantesques ne sont en réalité qu’un amalgame d’un nombre impressionnant de cristaux de glace de taille normale. Les flocons de neige habituels sont également formés de cette manière mais avec des diamètres et des épaisseurs assez restreints, souvent d’un millimètre. Pour des raisons encore mal expliquées, des flocons probablement devenus collants en passant dans des couches d’air moins froides et plus humides, ont fini par s’amalgamer en se soudant les uns aux autres par centaines ou par milliers pour former ces flocons monstrueux qui ont stupéfait ceux qui étaient présents lors de ces très, très rares chutes de neige à Berlin ou aux Etats-Unis.
Jean-Sébastien Beck
par beck